Une stratégie de transition écologique à Saint-Brieuc Armor Agglomération : le cas de Binic-Étables sur Mer
Ma petite boîte verte a récemment accompagné la commune de Binic-Étables sur Mer, commune de Saint-Brieuc Armor Agglomération, dans l’élaboration et l’écriture de sa Stratégie de transition écologique. Cette démarche volontaire permet à une organisation comme celle de Binic-Étables sur Mer de s’aligner aux objectifs climatiques et sociaux à plus grande échelle, de protéger son territoire, ses communautés et ses différents secteurs économiques aux risques spécifiques qui les guettent, et de rendre la vie de ses résidents et résidentes plus juste, plus prospère et plus respectueuse de l’environnement.
Une stratégie de transition qui s’appuie sur un diagnostic du territoire
La première étape d’une démarche de transition est celle du diagnostic, auquel ma petite boîte verte s’est affairée, qui doit s’appuyer sur des éléments factuels. Les données recueillies servent à fournir un cadre et à inscrire la stratégie de transition dans l’atteinte d’objectifs territoriaux, régionaux, nationaux, voire internationaux. Pour y arriver, ma petite boîte verte a élaboré une méthode de recherche et d’analyse des politiques et des plans territoriaux de Saint-Brieuc Armor Agglomération. La collecte d’informations et de données a permis de définir les grandes tendances et les enjeux réels qu’on retrouve sur le territoire. Cette analyse exhaustive se veut d’actualité et pertinente dans un contexte où les communes de l’agglomération souhaitent elles aussi accélérer leur transition écologique.
Ma petite boîte verte est heureuse de partager ses réflexions sur les enjeux de transition de notre territoire.
chez ma petite boîte verte nous outillons les collectivités
À quoi s’expose le territoire de Saint-Brieuc Armor Agglomération ?
Le contexte territorial actuel à Saint-Brieuc Armor Agglomération témoigne de certaines tendances de développement et de mobilité incompatibles avec les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). On note un étalement urbain inquiétant, ce qui signifie que la construction de demeures se fait de plus en plus le long des axes routiers et moins dans les cœurs de ville. Une telle tendance est préoccupante puisqu’elle appelle à l’augmentation des déplacements seuls en voiture en raison de la dispersion des lieux de vie sur le territoire, pendant que les centres se voient dévitalisés. À Saint-Brieuc Armor Agglomération, 68% des logements sont individuels, et seulement 32% sont collectifs. L’étalement urbain est aussi responsable d’une artificialisation importante des sols, d’une consommation démesurée d’espace, et donc d’une perte de terres agricoles et de milieux naturels. La perte de superficie agricole en témoigne : elle a diminué de 3,25% entre 2000 et 2010.
Par ailleurs, le parc résidentiel existant est quant à lui très énergivore (il représente 37% des consommations énergétiques de Saint-Brieuc Armor Agglomération) et fortement émetteur de GES. Le secteur des transports est pour sa part au premier poste en termes d’émissions de GES émettant 29% de l’ensemble des émissions. Pour répondre aux besoins liés à l’étalement urbain, on note la construction d’infrastructures routières de franchissement et de liaison, fortement corrélée à l’essor de l’automobile.
Le territoire de Saint-Brieuc Armor Agglomération compte de nombreux sites naturels de haute valeur écologique. La diminution de leur superficie et leur fragmentation accélèrent les bouleversements écologiques, érodent la biodiversité et causent des conséquences en cascade sur les écosystèmes. On remarque également la disparition préoccupante d’espèces emblématiques. Les répercussions de ces phénomènes sur la santé et la sécurité des habitants ne se feront pas attendre. Cela peut être catastrophique pour la ressource en eau et la sécurité alimentaire, notamment.
D’autres enjeux liés aux changements climatiques menacent le territoire de Saint-Brieuc Armor Agglomération. Par exemple, l’importante façade littorale met à risque des secteurs urbanisés, exposés à la submersion marine, aux mouvements de terrain et à l’érosion.
Qu’est-ce que cela implique pour les communautés et les activités économiques de Saint-Brieuc Armor Agglomération ?
Si les changements climatiques affectent les communautés de Saint-Brieuc Armor Agglomération et les différents secteurs économiques, les changements qui devront s’opérer pour y faire face doivent permettre de réduire les inégalités et prendre en compte les besoins de tous et toutes.
Une stratégie de transition est une occasion unique de faire bénéficier la société de changements qui lui procureront une vie meilleure.
La transition écologique devrait toujours se faire dans une optique de justice sociale. Au sein de Saint-Brieuc Armor Agglomération, on constate plusieurs tendances démographiques qui peuvent s’avérer problématiques en situation de crises, risquant de mettre des communautés spécifiques en péril. Par exemple, on note un vieillissement marqué de la population, et une précarisation de certains retraités. Cela provoque par le fait même une perte préoccupante d’actifs, considérant que les jeunes (15-29 ans) quittent couramment le territoire pour s’installer ailleurs.
En revanche, on rapporte une croissance nette de la population de 0,4% par an à Saint-Brieuc Armor Agglomération, qui est déjà le territoire le plus peuplé du département. Une réflexion est nécessaire quant aux choix à effectuer relatifs à l’aménagement du territoire. Justement, on remarque à l’heure actuelle une certaine pression sur les ménages fragilisés en lien avec leurs choix résidentiels en raison de l’accès à la mobilité. En Bretagne, 72% des déplacements locaux en jours de semaine se font en voiture, et ce chiffre s’élève à 86% pour les trajets domicile-travail. Cela reflète la quasi-obligation de posséder une voiture. En conséquence, un phénomène de ségrégation des populations s’impose et fait en sorte que les fragilités sociales se concentrent souvent dans la ville-centre, ou encore bien loin des cœurs de ville. Une offre résidentielle répondant mieux aux besoins démographiques est primordiale.
L’économie et ses différents acteurs devront eux aussi composer avec les conséquences des changements climatiques et des autres crises liées. On constate la réalité de l’économie dite présentielle à Saint-Brieuc Armor Agglomération (soit portée par la consommation des habitants et des touristes sur un territoire) ainsi que le poids du commerce et des services dans l’emploi local, qui peuvent rendre plus fragile l’économie en temps de crise. Dans le Projet de Territoire de Saint-Brieuc Armor Agglomération, on note une identité économique insuffisante pour permettre au territoire de se différencier dans le contexte régional. Par exemple, l’économie maritime ne serait pas particulièrement valorisée localement malgré son potentiel.
En bref, si les communes souhaitent se démarquer en se préparant aux éventualités diverses et permettre à leurs communautés d’être résilientes en cas de crises, énormément de solutions sont à leur disposition. En connaissance des risques, des actions peuvent être mises en place, et ma petite boîte verte détient une expertise pour planifier de telles actions.
Comment les communes peuvent-elles s'aligner aux objectifs de l’Agglomération?
Construire une stratégie de transition socioécologique est un travail de concertation, de collaboration, de mise en commun des savoirs. Saint-Brieuc Armor Agglomération détient déjà plusieurs documents de planification pour faire face aux enjeux brièvement décrits jusqu’ici.
Les communes du territoire sont la force motrice de la transition : sans leur contribution, l’atteinte des objectifs serait beaucoup plus difficile.
Ainsi, ma petite boîte verte s’assure toujours de fixer les objectifs climatiques et sociaux d’une commune en accord avec ceux de l’Agglomération, de la région, et même de l’État. En ce qui concerne Saint-Brieuc Armor Agglomération, parmi les documents sur lesquels on s’appuie figurent le Projet de Territoire, le Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET), le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi) et le Programme Local de l’Habitat (PLH), notamment.
Ces documents sont une excellente référence pour connaître les lignes directrices des solutions à mettre en place face aux enjeux communs, ainsi que les priorités qui peuvent être intégrées aux documents de planification des communes. Bien qu’une démarche de transition soit volontaire du côté communal, cet effort peut engager des changements considérables pour les communautés et contribuer à faire du territoire un lieu résilient et sécuritaire.
Par exemple, le PCAET indique des objectifs de réduction de GES précis à atteindre. Les communes sont bien placées pour mettre en œuvre des changements significatifs afin de contribuer à l’atteinte de ces objectifs. Finalement, ce sont les communautés qui vivent sur leur territoire qui en seront les bénéficiaires directs. Le Projet de Territoire, quant à lui, vise à ce que l’Agglomération accompagne la transformation de l’agriculture, la formation et l’innovation au niveau des filières du bâtiment, du numérique, l’aide à la personne, etc. Il s’agit de secteurs qui touchent tout autant les compétences des communes : celles-ci peuvent contribuer à accélérer les changements qui répondent encore plus spécifiquement à leurs besoins.
Ma petite boîte verte se positionne comme catalyseur de changement. Bien ancrée dans sa communauté à Saint-Brieuc Armor Agglomération, elle connaît les réalités du territoire et détient une expertise pertinente à l’égard de la planification du changement. Elle souhaite que sa méthode d’analyse et de co-construction de stratégie de transition soit mise à contribution pour pousser les communes du territoire à s’engager dans cette démarche volontaire prometteuse qui assurera leur pérennité.
